Comme à Bourg-en-Bresse, les montbéliardes alliant qualités laitières, puissance et musculature étaient bien là, à Cournon.
FINI L'ÉPOQUE OÙ LES MONTBÉLIARDES d'un type très laitier trustaient le prix. L'utilisation salutaire de taureaux plus en puissance (Raï, Ralban...) mais aussi le poids désormais accordé à la largeur de poitrine sont passés par là. Comme au dernier National de Bourg-en-Bresse, les vaches offrant puissance dans l'avant-main et juste ce qu'il faut d'aptitude viande étaient nombreuses au Sommet de l'Élevage. Symbole de cette sélection sur le fil du rasoir, Géorgie. À l'instar d'autres Urocher (taureau au style laitier très affirmé) présentes, la championne espoir ne détonnait pas dans sa musculature et sa largeur de poitrine. Ce n'est pas pour rien qu'elle est née d'une Nikos.
JEAN-MICHEL VOCORET
Programmée pour durer et se reproduire sans anicroche
Confidence d'un spécialiste au passage de la première section, « celle-là ne sera pas loin du bout ». Confirmation : Georgie, grande championne, est la synthèse de ce que la montbéliarde propose aujourd'hui : des bêtes précoces (elle s'adjuge le challenge précocité des génisses vêlées à 2 ans) programmées pour durer. La puissance dans l'avant-main notamment par la largeur de poitrine ne fait pas défaut. Elle aussi offre un bon dessus avec ce qu'il faut d'aptitude viande pour bien se reproduire. Le bassin est bien dimensionné et les membres sains. Sans surprise vu son cumul génétique Urocher/Nikos, le pis est sans faille : dans le prolongement parfait du corps, avec un équilibre remarquable et une attache arrière haute et large.
La consécration
Primée au Montbéliard Prestige, à Eurogénétique, à Paris, Beauté ajoute à son palmarès le National. Cette vache reste un modèle de puissance dans le type équilibré aujourd'hui recherché. Elle est longue, profonde et large de poitrine. Elle a aussi pour elle sa condition corporelle, des membres sains et un bloc arrière toujours aussi sûr.
La saga Uvéa continue
Prenez Uvéa, une vache complète en morphologie maintes fois primée sur les concours. Ajoutez-y Ralban, père reconnu pour imprimer une morphologie sans faille avec de la puissance dans l'avant-main et un dessus suffisamment épais. Vous obtenez Edesse. Seul petit bémol : l'équilibre du pis.
Super bloc arrière
Des quatre finalistes au prix de meilleure mamelle, Damoiselle est celle qui offrait l'attache arrière la plus haute et la plus large. La force du ligament n'est pas en reste, comme l'équilibre, l'absence de volume et l'implantation des trayons.
67 000 kg de lait en six lactations
Impressionnante par sa longueur et sa puissance, Urania apparaît toujours aussi fraîche à sa septième lactation. Appréciez aussi la hauteur du plancher mamelle juste au niveau du jarret après plus de 67 000 kg de lait.
Programmée pour la gagne
En cumulant dans son pedigree Santon JB et Nikos, Fajitas était programmée pour se démarquer dans son équilibre de mamelle. Elle n'a pas déçu. Le montage génétique s'est aussi avéré judicieux pour apporter la force du ligament des Santon JB et la qualité d'attaches des Nikos.
Extrait du palmarès
SECTIONS
- Section 1 : 1A Georgie (ci-contre). 1B Ficelle (Urbaniste/Nikos), Gaec de l'Ormanchère (Loire). 1C Fourmi (Triomphe/Redon), Alain Jay (Loire). 1D France (Urbaniste/Redon), Lepa de Saint-Flour (Cantal). 1E Figaro (Urocher/Napolitain), EARL des 2 Rivières (Puy-de-Dôme). 1F Flanoise (Urbaniste/Octet JB), Gaec Castanet (Haute-Loire). 1G Fanny (Urbaniste/Nikos), Gaec Castanet (Puy-de-Dôme).
- Section 2 : 2A Edesse (ci-contre). 2B Exception (Robin/Pernan), Gaec du Chenet-Tissot Marc (Haute-Savoie). 2C Emy (Tilleul JB/Gardian), Gaec Castanet (Haute-Loire).
- Section 3 : 3A Éliane (Ralban/Masolino), Gaec du Giroux (Ain). 3B Dédicace (Rougala/Saint-Cyr), Gaec des Grandes Planches (Doubs).
- Section 4 : 4A Déferlante (Soja JB/Laval), Gaec Charton (Jura). 4B Cécilia (Piombo/Induvi), JC Faure (Haute-Loire).